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Notre histoire

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Jean-Marc est né dans la ferme familiale. Son père avait un petit quota laitier qu’il a abandonné au profit de l’élevage viandeux. Lorsque Nathalie et Jean-Marc reprennent la ferme, en 1996, le renouvellement de l’activité est à l’ordre du jour. C’est maintenant une ferme diversifiée et 100 % BIO !

 

 

Le passage en BIO

 

Lors de la reprise, Nathalie quitte son travaille de représentante en compact-disque, pour se consacrer à la ferme avec Jean-Marc. Ils y développent alors le maraîchage de petite taille, rentable rapidement et qui leur permet de continuer de se diversifier sans trop de risque. Quelques vaches laitières viennent compléter le troupeau bovin. On commence alors à développer la transformation à la ferme. Sont également construits deux poulaillers, en 2002 et en 2006.

 

En 2010, ils deviennent producteurs de volailles pour la filière Coq des Prés (marque BIO développée par les éleveurs-coopérateurs de Coprobel, avec une charte propre), les poulaillers sont donc certifiés BIO. La ferme étant déjà dans une logique de respect de l’environnement et d’autonomie, le passage de l’entièreté des activités en BIO se fera naturellement. C’était pour eux une évidence qui se voit reconnue par le label européen. L’arrivée chez Nature & Progrès se fera en 2013.

 

Diversité et diversification

 

La ferme du Champia s’étend sur 110 ha, majoritairement des prairies permanentes, dont certaines reconnues à haute valeur biologique. Déjà une belle superficie, mais nécessaire pour accueillir tous les projets de la ferme tout en faisant de l’extensif. Il y a à peu près 3 ha de maraîchage, répartis sur plusieurs parcelles, et 30 ha de cultures céréalières pour nourrir le bétail. Les bovins reçoivent un complément protéique de luzerne achetée à l’extérieur. Les deux poulaillers accueillent chacun 4.800 poulets qui ont un accès constant aux prairies. Ils y côtoient parfois les vaches et bénéficient d’un parcours arboré grâce aux fruitiers hautes tiges. Ils sont nourris avec des aliments de la SCAR, recommandés par la filière Coq des Prés.

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150 bovins arpentent les 75 ha de prairies de la ferme. Plusieurs races, et mélanges de races, se côtoient : Vosgiennes, Normandes, Montbéliardes, Limousines, Blanc Dos, Blanc-bleu mixte... Une petite quinzaines de laitières font partie du troupeau. Ainsi, Nathalie produit des fromages et du beurre dans l’atelier installé à côté du magasin de la ferme. Avant sa construction, elle se rendait à l’école technique Saint-Quentin à Ciney pour pouvoir transformer son lait, en non BIO du coup. Depuis que l’activité de transformation a été ramenée à la ferme, les fromages et beurres sont certifiés.

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Depuis des années, le magasin à la ferme fait office d’épicerie locale. Il est ouvert tous les jours de la semaine et propose tous les produits de la ferme : fromages, beurre, légumes, courges. Mais aussi une gamme de produits locaux, par forcément BIO, d’artisans et producteurs qu’ils affectionnent. Nathalie aime le troc, et échange ainsi ses légumes contre des fromages par exemple, qu’elle propose ainsi à sa clientèle. Une part du magasin provient également de l’achat-revente, via Interbio, dont notamment des fruits, non produits sur la ferme.

 

Il y a donc pas mal d’animation dans cette ferme, aussi grâce aux nombreux animaux domestiques que l’on y croise : chats et chiens, mais aussi chevaux, daims, un sanglier et un coq.

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Nathalie et Jean-Marc s’occupent de leur ferme en « bons père et mère de famille ». La vente suit le rythme de la production et non l’inverse. Les légumes sont d’ailleurs en partie récoltés sur commande ou en fonction des besoins du magasin. Il n’y a pas d’arrosage pour le maraîchage. Des désherbages mécaniques sont pratiqués en début de croissance, mais une fois les légumes assez développés, on préfère laisser les « mauvaises herbes » en place pour garder l’humidité. Une technique qui leur a permis de résister aux sécheresses de ces deux derniers étés. Les serres en revanche bénéficient d’un goutte à goutte à partir d’eau d’une source à proximité.

 

 

 

 

Les serres non chauffées permettent d'étaler la production de tomates et aubergines. Du côté du maraîchage plein champs, les adventices côtoient les légumes cultivés sans entraver leur développement !

 

Du point de vue amendement, les apports proviennent du fumier de la ferme et des fientes de l’élevage de poulets. Jean-Marc ajoute de temps en temps un mélange d’algues acheté.

 

Les vaches laitières sont traites une fois par jour. « On a calculé le coût économique et humain d’une deuxième traite, ça ne vaut pas le coup. En plus, comme elles ne sont pas poussées, les vaches sont en bonne santé et vivent longtemps ! On les garde souvent jusqu’à la fin, elles terminent leur vie paisiblement en prairie », nous confie Jean-Marc. Sont ainsi récoltés 80 litres de lait par jour, que Nathalie s’empresse de transformer en délicieux fromages et beurre dès qu’elle en a le temps !

 

Du côté des races viandeuses, les génisses sont gardées mais les veaux sont vendus. Certains sont élevés au pis (race croisée française) et ils reçoivent tous le lait écrémé et le petit lait issus de la transformation. Nathalie nous précise : « Quand j’ai des potirons abîmés, je les donne aux vaches qui en raffolent ! Elles se jettent dessus ». Les graines de courges auraient en plus, parait-il, un effet bénéfique pour lutter contre le parasitisme.

 

 

 

La partie la moins autonome de la ferme est sans doute les poulaillers. La production BIO respecte la charte de la filière Coq des Prés, qui dicte tout de la race utilisée à l’âge d’abattage, en passant par l’alimentation.

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La ferme est une entreprise familiale. Jean-Marc et Nathalie assurent à eux deux les travaux de la ferme et les récoltes. Nuance tout de même, comme c’est le cas de beaucoup de fermes en polyculture-élevage, une entreprise est en charge des semis de céréales et de la réalisation des ballots de paille. Il n’y a donc pas d’autres employés que la famille. Les parents aident comme ils peuvent (au magasin ou à la récolte des haricots par exemple). Ils ont décidé de ne plus prendre de stagiaires, à la suite de quelques expériences décourageantes. Ils sont tous les deux d’accord sur ce point : « Peut-être que ça arrivera de nouveau, mais ça sera sur un coup de cœur, quelqu’un qu’on connait bien ».

 

Mais cela ne les empêche pas d’être ouvert et d’aimer partager ! Ils sont connus dans leur terroir et adorent échanger des produits et services. « Moi j’aime bien le troc ! C’est plus sympa d’échanger des produits que de l’argent. Et ça permet de faire connaître des petits producteurs qu’on aime bien » nous dit Nathalie avec enthousiasme. Ils ont même trouvé une bonne filière pour faire du jus de pomme : contre la fourniture de légumes, le Monastère de Chevetogne leur donne les pommes de leur verger.

 

 

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Du point de vue énergétique, ce sont surtout les poulaillers, devant être chauffés, qui font le gros de la consommation. Les sources d’énergie sont le mazout et le gaz. L’activité de la ferme ne génère que très peu de transport, tout se passe localement. La vente se fait essentiellement à la ferme, via le magasin, et la coopérative locale Cocoricoop. Nathalie participe aussi aux foires et fêtes locales, le plus souvent avec son bel étalage de courges, sa spécialité !

 

 

 

Pour Nathalie et Jean-Marc, être labellisé Nature et Progrès est une manière de se différencier dans le paysage BIO, de revendiquer plus d’authenticité. Habitués du Salon Valériane, vous les y retrouvez facilement avec leur bel étalage garni de légumes, au sein du Village des Producteurs (petit Hall, à l’entrée du Salon).

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